Le ministère des Armées poursuit ses travaux visant à contribuer à l’émergence d’une filière industrielle française de recyclage des effets d’habillement des armées. À cet effet, un accord-cadre ayant pour objet une prestation de recyclage d’effets militaires et de confection de tours de cou à base de laine et de polyester recyclés a ainsi été notifié à un groupement d’entreprises le 14 août 2025.

Cet accord-cadre de 3 ans bénéficie notamment aux entreprises du textile de la région Hauts-de-France, historiquement très investie dans ce secteur industriel, dont la démarche est appuyée par le conseil régional et son président, Monsieur Xavier Bertrand. Il vise à évaluer, dans un premier temps, le potentiel de développement de la filière, et constitue ainsi une première étape majeure, puisqu’il permet d’attester de la pertinence de la démarche initiée il y a 5 ans, de la viabilité économique d’un modèle véritablement circulaire de recyclage textile et de mobilisation des acteurs de la base industrielle de soutien de défense (BISD). « L’objectif est d’établir une consommation plus sobre et plus responsable des ressources dédiées à l’habillement des militaires français », précise le ministère des Armées.
Quatre groupements momentanés d’entreprises se sont ainsi spécialement constitués pour répondre à cette consultation :
– DAGOBAIRE, basée à Toufflers dans le Nord
– UTEXBEL, société belge qui possède un site à Baiseux dans le Nord et un à Mouscron en Belgique (société titulaire du marché du tissage du treillis/BME)
– SMB BORD COTE, basée à Vindry-sur-Turdine dans le Rhône
– ABILIS basée à Paris avec exécution partagée entre Besançon dans le Doubs et Paris.
Cet exemple contribue à démontrer que le groupement d’entreprises constitue une force pour les PME françaises leur permettant de proposer des offres souveraines adaptées aux besoins exprimés dans le cadre des procédures d’attribution de marchés publics.
Le ministère des Armées » incite les acteurs du secteur à continuer à s’investir avec force, pour poursuivre cette ambition concernant le recyclage textile. « Parmi les mesures mises en place, il est désormais possible de réintégrer l’ensemble des effets du paquetage qui ne sont plus utilisés. La destruction des effets ne doit donc être envisagée qu’à titre exceptionnel. Les campagnes de destruction en cours feront l’objet d’un réexamen en opportunité à l’aune des principes fixés par la directive. Par ailleurs, le réemploi des effets et des équipements en bon état doit être recherché systématiquement sur la base des différentes pistes proposées dans la directive. Enfin, les articles textiles ne trouvant pas à être réemployés, seront recyclés dans le cadre d’un marché spécifique.
» Ce soutien à l’émergence d’une filière industrielle de recyclage des effets militaires s’inscrit pleinement dans notre démarche de développement durable », indique le ministère des Armées. » À plus long terme, le Commissariat des armées travaille sur la mise en place d’un marché national de recyclage en « boucle fermée » (d’environ 370 tonnes annuelles) qui permettra, via un accord-cadre pluriannuel, de mettre nos stocks d’effets usagés à disposition d’opérateurs privés qui les transformeraient et pourraient les faire entrer dans la composition d’articles neufs. «